mercredi 25 novembre 2009

Le bel avenir de la désinfection de l’eau par rayonnement UV

Dans le traitement de l’eau, nous avions déjà évoqué le potentiel de procédés comme la filtration ou la photocatalyse. A en croire une récente note de l’association OpticsValley, il faudra aussi compter dans les prochaines années sur la désinfection UV. Cette technique, qui permet d’éviter l’utilisation de substances chimiques nocives, pourrait représenter un marché de plus de 2 milliards de dollars en 2011.

Deux facteurs permettent d’expliquer cette montée en puissance. D’abord, la volonté des grands groupes du secteur (Veolia…) de recourir à des solutions plus écologiques pour la désinfection de l’eau. Mais surtout, la forte croissance du besoin mondial en eau potable. « La rareté de l’eau dans certains pays émergents est un phénomène très important. Il y a aussi de nombreux projets de désalinisation. C’est notamment le cas dans des pays du Moyen-Orient », explique Julien Eustache, ingénieur-étude chez TeckNowMetrix. Sur un plan technique, le procédé consiste à placer une ou plusieurs lampes UV à proximité d’un liquide afin d’en perturber la structure chimique et provoquer la stérilisation.

Une technique plus écologique et peu coûteuse

Ainsi, la désinfection de l’eau par UV permet d’éviter l’usage de produits de réaction comme le chlore ou l’eau de javel. Et cela, pour des coûts limités. « Ce sont surtout les infrastructures qui sont lourdes. Ensuite, les technologies de désinfection ne représentent pas forcément un grand investissement. On est par exemple loin du coût des nanotechnologies ». Pour autant, ce type de désinfection n’est pas sans inconvénients. La technique requiert ainsi une eau à la turbidité faible, c’est-à-dire peu trouble. Pas assez pour décourager les acteurs du secteur de mener des programmes de R&D dans ce domaine. OpticsValley évoque ainsi, toujours dans sa note de novembre, de récentes innovations basées sur l’utilisation de la fibre optique. Plus largement, la technique dispose également d’applications dans les domaines de la stérilisation des aliments, de la chimie ou encore de la santé. Et pourrait même bénéficier de la propagation du virus H1N1 en s’affirmant comme un stérilisateur à bas coût. De quoi soulever aussi la question du danger de ces rayons ultra-violets. « A priori, il n’y a pas de risques même si on ne peut jamais tout prévoir. Il s’agit de rayonnements qui disparaissent au bout de quelques secondes ». Une analyse qui devrait rassurer les spécialistes du secteur. Tout comme les perspectives de croissance du marché de la désinfection de l’eau. Il devrait atteindre 7,4 milliards de dollars en 2012.

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