lundi 26 octobre 2009

Stade nautique de PESSAC

Situé au coeur de l'agglomération bordelaise, le stade nautique de Pessac présente la particularité d'être un complexe à la fois ludique et sportif très complet, avec en particulier :

  • à l'intérieur, un bassin de compétition homologué de 25 m, un bassin d'apprentissage et un toboggan de 35 m,
  • à l'extérieur, un bassin à vagues de 35 m sur 16 m, une fosse à plongeon, un pentaglisse, des toboggans de 25 et 35 m, et 2 500 m2 de plages et aires de pique nique.

La ville de Pessac a confié, par affermage, la gestion de équipement à la SEM Agir en 1992, puis lui a renouvellé sa confiance en 2004.

photo bassin extérieur stade nautique pessac photo intérieure stade nautique pessac

Pourquoi renouvelle-t-on l'eau des piscines ?

L'eau des piscines doit respecter un certain nombre de limites de qualité pour différents paramètres comme les éléments chlorés et les produits stabilisants.

En effet, le chlore est le produit le plus souvent utilisé pour garantir la bonne qualité bactériologique de l'eau.

Toutefois, lors de la destruction des salissures organiques de l'eau (urée, transpiration...), le chlore peut se combiner avec elles et génerer des dérivés appelés chloramines. Ce sont des substances très irritantes pour la peau, les yeux et les bronches (phénomène d'yeux rouges, irritation des bronches...). Elles posent problème dans certains établissements, en particulier ceux à atmosphère confinée et recyclée. Et les chloramines se forment en plus grande quantité dans les petits bassins, accessib

les aux enfants, que dans les grands bassins.

C'est pour garanti

r la bonne qualité des eaux de baignade, et notamment pour maintenir le taux de chloramines à un taux inférieur à 0.6 mg/l, que la règlementation impose au minimum :

  • 2 vidanges complètes des bassins par an,
  • un apport d'eau de 30 l/baigneur/j.

Dans la pratique, un renouvellement de l'eau de 30 l/baigneur/j est insuffisant pour respecter la valeur maximale de 0.6 mg/l de chloramines. Et le taux de renouvellement de l'eau est souvent beaucoup plus élevé : de 70 à 120 l/baigneur/j, voire même 200 l/baigneur.

Une solution pour limiter les renouvellements d'eau : les déchloraminateurs

Une alternative à un renouvellement important de l'eau des bassins existe pour limiter le taux de chloramines. Elle consiste à détruire ces chloramines, à l'aide de systèmes que l'on installe sur le(s) circuit(s) de filtration des eaux, et appelés déchloraminateurs.

Il s'agit, comme le montre la vue en coupe ci-dessous (source CIFEC) de cylindre en acier inoxydable comprenant une ou plusieurs lampes UVc, à moyenne ou basse pression. Ces lampes à UVc, autour desquelles l'eau circule, détruisent les chloramines, mais aussi les éventuels micro-organismes, bactéries, virus, légionnelles et algues.

La taille des déchloraminateurs varie de 0.6 à 1.5 m pour un diamètre de 0.2 à 0.5 m. On les installe sur un circuit parallèle, de façon à ce que la piscine puisse continuer à fonctionner en cas d'intervention sur le sytème. Leur fonctionnement est piloté par une armoire électrique de commande spécifique.

Les déchloraminateurs permettent de réduire le taux de chloramines tout en limitant le renouvellement de l'eau.

En restant toujours au-dessus du minimum règlementaire, 40 l/baigneur/j (pour les grands bassins) à 60 l/baigneur/j (pour les petits bassins) peuvent suffire pour respecter la concentration maximale en chloramines.

Contenu du projet

L'objectif était de réduire la consommation d'eau du stade nautique de Pessac, qui s'élevait en moyenne à environ 50 000 m3/an, dont envrion 40% sur les installations intérieures concernées par le projet.

Le projet comportait deux volets :

  • la mise en place de 2 déchloraminateurs :

Il s'agissait de réduire le taux de renouvellement de l'eau des bassins, qui était au départ de 50 à 73 l/baigneur/j selon le bassin concerné. Et outre la nette diminution des consommations d'eau, ce volet du projet présentait aussi l'avantage d'améliorer le confort des utilisateurs et des employés du stade nautique.

Il faut aussi noter qu'il nécessitait le remplacement et l'ajustement du produit stabilisant pour

l'adapter à la nouvelle composition chimique de l'eau.

  • l'équipement des sanitaires en dispositifs hydroéconomes :

Il s'agissait de réduire d'au moins 30% la consommation d'eau des douches, WC et lavabos en les équipant de matériels hydroéconomes simples (douches économes, WC 3/6l, aérateurs sur les becs des lavabos).

Au départ, les sanitaires représentaient une consommation d'environ 4 000 m3/an.

Remarque : Il s'est avéré que les types de douches en place ne permettaient pas d'adapter simplement du matériel hydroéconome. Il a donc été décidé de remplacer les systèmes de douche complets (pomme de douche murale, canne et bouton temporisé) par des systèmes économes.

Bilan technique et financier

Le projet a été réalisé en juillet 2005. Les déchloraminateurs provenaient de la société BIO-UV. Les résultats en terme de volume économisé ont pu être mesurés à partir d'octobre 2005.

Investissements

  • déchloraminateurs : 54 000 € TTC pour les deux appareils, et 12 000 €TTC pour leur pose, matériel hydroéconome sur les sanitaires (douches temporisées hydroéconomes, aérateurs sur les becs des robinets et WC 3/6l) et pose : environ 4 000 €TTC.

Gains sur les coûts de fonctionnement

  • du point de vue des consommations d'eau, le gain a été net :
consommations d'eau des bassins du stade nautique de Pessac
BASSIN AVANT APRES
Bassin d'apprentissage 50 l/baigneur,
soit 8 750 m3/an
40 l/baigneur,
soit 7 000 m3/an
Bassin sportif 73 l/baigneur,
soit 7 700 m3/an
40 l/baigneur,
soit 4 200 m3/an

Les déchloraminateurs ont permis de faire plus de 25% d'économie d'eau de renouvellement.

Remarque : le taux de chloramines est passé à environ 0.2 mg/l.

Par ailleurs, les consommations d'eau des douches et des WC (environ 4 000 m3/an) ont également été réduites d'environ 25% (1 000 m3/an).

Cela porte le gain total dans le cas du stade nautique à environ 6 000 m3/an (soit environ 24 000 €TTC pour un prix de l'eau de 4 €/m3).

  • le gain énergétique a été indéniable. En effet, sur la base des coûts de chauffage de l'eau estimés par la SEM Agir à :
    • environ 1 €/m3 pour un échauffement de 15°C : le gain pour le chauffage l'eau des bassins a été d'environ 5 000 €TTC/an, pour 5 000 m3/an qu'on évite de réchauffer de 15°C,
    • environ 3.5 €/m3 pour un échaufement de 35°C : le gain pour l'eau chaude sanitaire a été d'environ 3 500 €TTC/an, pour 1 000 m3/an qu'on évite de réchauffer de 35°C.

Remarque : les gains énergétiques correspondent à une estimation du fait qu'en parallèle le système de chauffage a été remplacé par un système plus performant, et qu'il est difficle de faire la part des choses dans la facture finale.

  • le surcoût d'entretien des déchloraminateurs a aussi été pris en compte :
    • remplacement des lampes toutes les 5 000 heures environ : 2 000 €/an,
    • consommation énergétique : 3 000 €/an.

Globalement, l'installation de déchloraminateurs et de systèmes hydroéconomes au stade nautique de Pessac :

  • a permis de réduire la consommation d'eau de plus de 25% ;
  • a représenté un investissement de 70 000 € TTC et a réduit de 27 000 € TTC (baisse d'environ 32 000 € et hausse de 5 000 €) les coûts de fonctionnement, ce qui correspond à un temps de retour sur investissement d'environ 3 ans ;
  • a permis de procurer aux usagers et au personnel du stade nautique un bien meilleur confort d'utilisation.

Contacts

M. Jean-Loup DOUET
Directeur de l'établissement
jl.douet@pessac-agir.fr

M. Hubert de Saint-Marc
SEM Agir
h.desaintmarc@pessac-agir.fr

Source : jeconomiseleau.org

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lundi 12 octobre 2009

Fuite de chlore à Oyonnax : 22 personnes évacuées

L'accident a eu lieu dans le magasin d'un pisciniste. Un important nuage de fumée s'est déployé sur le quartier en même temps qu'une odeur entêtante. Personne n'a été blessé.

« J'étais avec un client dans la boutique quand l'odeur nous est montée au nez. C'était instantané. J'ai d'abord cru que ça venait de dehors mais quand j'ai ouvert la porte du stock situé à l'arrière du magasin, c'était irrespirable. J'ai immédiatement appelé les pompiers. Une grosse fumée blanche, opaque, s'est répandue partout. On est vite sortis dans la rue », témoigne Mario Beltrami, le gérant d'Euro aménagement extérieur.

C'est dans les locaux de ce constructeur et aménageur de piscines, situé à l'angle de la rue René-Nicod et du cours de Verdun à Oyonnax, qu'a eu lieu hier soir une fuite de produits chlorés. Fuite qui, vers 18 h 15, a provoqué un important dégagement de fumée dans le quartier et nécessité, par mesure de précaution la mise en place d'un périmètre de sécurité de 100 mètres alentour.

Vingt-deux personnes du secteur proche, habitations et magasins encore ouverts en cette fin de journée, ont été évacuées pour plusieurs heures. Après le nuage de fumée, l'odeur de chlore, d'abord tenace, s'est dissipée peu à peu.

L'électricité a été coupée dans le quartier pendant toute la durée de l'intervention des sapeurs-pompiers commandés par le capitaine Xhaard, chef de compagnie du pays de Gex.

Deux bidons, aux contenus incompatibles, se seraient renversés provoquant l'accident qui n'a fort heureusement incommodé personne, ni fait de blessé.

« Il s'agirait d'un produit antitache tombé sur un produit chloré. Les bidons sont pourtant fermés hermétiquement, mais ils ont pu se percer en tombant » imagine le gérant du magasin qui hier soir vers 21 heures, n'était toujours pas autorisé par les secours à retourner dans des locaux nécessitant d'être longuement aérés. Puis contrôlés pour éviter tous risques.

Au total, cette dizaine de litres de produits a nécessité le déploiement de vingt-cinq sapeurs-pompiers venus de tout le département de l'Ain. Parmi eux, les équipes spécialisées du risque technologique d'Oyonnax et de Bourg-en-Bresse.

« Nous avons récupéré le produit, nous l'avons neutralisé. Puis nous avons commencé la ventilation des locaux. Il faut nous assurer qu'il n'y a plus aucun risque toxique pour les voisins » rapportait hier soir le capitaine Xhaard.

Vers 21 h 30, l'intervention était en phase de stabilisation.

Les personnes évacuées allaient pouvoir rentrer chez elles, après s'être fait une belle frayeur.

Émilie Chaumet pour Le Progrès

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vendredi 9 octobre 2009

Étude de la contamination microbiologique de spas publics au Québec

Les spas (aussi appelés bains à remous) constituent, en raison de la température élevée de l’eau, un écosystème particulier concernant la flore microbienne qu’on peut y retrouver.
Nous notons, entre autres, une possibilité plus élevée d’identifier deux bactéries bien adaptées à l’eau chaude et résistantes aux désinfectants, Legionella spp. et Pseudomonas aeruginosa. Plusieurs éclosions de légionellose, une infection qui entraîne souvent une pneumonie sévère, ont été documentées à travers le monde suite à la fréquentation des spas (cependant, jusqu’à maintenant, aucune éclosion de ce type en relation avec les spas n’a été rapportée au Québec). Il est également bien connu que des infections par P. aeruginosa, notamment une affection de la peau nommée folliculite, sont associées à la fréquentation de ces bassins. Cependant, peu d’informations sont disponibles sur la contamination microbiologique des spas, sur les paramètres d’entretien qui permettent d’éviter cette contamination et sur la surveillance de la qualité de l’eau qui doit être faite.

Cette étude visait à déterminer la prévalence de deux bactéries susceptibles d’entraîner des problèmes de santé chez les personnes qui fréquentent les spas, soit Legionella spp. et P. aeruginosa. La prévalence d’Escherichia coli a également été évaluée, un indicateur de salubrité souvent utilisé pour les eaux récréatives. Afin de pallier la lourdeur méthodologique associée à l’analyse de Legionella spp. par culture en microbiologie classique, nous voulions également évaluer la possibilité d’utiliser une méthode moléculaire (PCR temps réel) pour la surveillance de la qualité de l’eau des spas. Finalement, le lien entre l’entretien des bassins et leur contamination microbiologique a été étudié.

Afin de répondre à ces objectifs, l’eau de 95 spas publics de trois régions de la province de Québec (Canada) a été analysée durant l’été 2008. En plus des trois bactéries mentionnées précédemment, plusieurs paramètres physicochimiques (pH, concentration de désinfectant, etc.) ont été mesurés et les responsables des spas ont répondu à un questionnaire sur l’entretien de leur bassin. En fonction des résultats, nous avons créé trois variables microbiologiques d’intérêt, soit la détection de l’une ou l’autre des bactéries étudiées, la détection de P. aeruginosa et la détection de bactéries en concentrations préoccupantes (Legionella spp. supérieure ou égale à 500 unités formant colonie [UFC]/l ou P. aeruginosa supérieure ou égale à 51 UFC/100 ml ou E. coli supérieure ou égale à 1 UFC/100 ml). Nous avons examiné la relation entre, d’une part, la présence de ces bactéries et, d’autre part, les paramètres physicochimiques ainsi que les variables associées à l’entretien du bassin.

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jeudi 8 octobre 2009

Spas contaminés : un bain de bactéries

Une étude sur les spas publics du Québec a permis de détecter la présence de bactéries dans la moitié d'entre eux. Encore plus inquiétant, 25 % avaient des taux de bactéries jugés «préoccupants».

«Une prévalence de contamination préoccupante de 25% des spas n'est pas négligeable», écrivent les auteurs de l'étude de l'Institut national de santé publique.

La question est tellement prise au sérieux qu'on recommande même aux personnes ayant un système immunitaire affaibli d'éviter de fréquenter les spas (bains à remous).

Selon les données compilées dans 95 spas, on a retrouvé un certain pourcentage de bactéries E. Coli, P. aeruginosa et Legionella. Cette dernière bactérie a déjà entraîné des cas de pneumonies et même la maladie du légionnaire, qui peut entraîner la mort. Heureusement, on ne note aucun incident du genre au Québec.

Un contrôle difficile

Ces données ne surprennent guère Jean-Pierre Lajoie, qui indique que la qualité de l'eau des spas peut varier considérablement. «Pour un bain-tourbillon, il est recommandé de vérifier le niveau de désinfectant toutes les heures», dit le spécialiste de la compagnie Aqua Solutions.

La température élevée de l'eau et les jets d'eau sur la peau favorisent le développement de bactéries. «Si on a deux personnes dans un bain-tourbillon de 2000 litres, c'est comme avoir 50 baigneurs dans une piscine résidentielle de 80000 litres», illustre-t-il.

D'après lui, la solution la plus sûre est l'installation d'un système de contrôle électronique. Or, cet équipement coûte extrêmement cher, et plusieurs propriétaires de spas publics hésitent à s'équiper ainsi.

Inspecteurs anonymes

Du côté de l'Association des spas et relais santé, on utilise les services d'inspecteurs qui visitent les installations incognito pour s'assurer, notamment, de la qualité de l'eau. «On subventionne aussi ceux qui veulent suivre une formation de contrôle de piscine certifiée», dit la coordonnatrice aux communications, Nadia Lakhdari King.

Le regroupement travaille aussi avec le gouvernement à l'élaboration d'un certificat de qualité Québec qui devrait être appliqué à tous les spas d'ici quinze mois.

Malgré tout, le contrôle de la qualité de l'eau dans les spas demeure complexe. «Il y a encore des gens qui se demandent pourquoi on leur demande de ne pas aller dans l'eau avec de la crème solaire ou de l'huile à massage», indique Claude Provost, fondateur du Spa des Chutes de Bolton. «On ne prend pas de chance, mais c'est un défi de tous les instants.»

Au Spa Eastman, on a abandonné les bains tourbillons depuis des années à cause de la complexité à gérer la qualité de l'eau.

Source : http://fr.canoe.ca

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mardi 6 octobre 2009

Le chlore des piscines favorise l’asthme infantile

Le temps passé dans une piscine désinfectée au chlore aurait un lien direct avec le déclenchement de maladies respiratoires chez l’enfant.
Ainsi, selon plusieurs études belges dont les résultats ont récemment été révélés dans le journal Pediatrics, la fréquentation de piscines, privées comme publiques, augmenterait significativement les risques d’asthme, de rhinites allergiques ou encore de rhumes des foins. Le Pr Bernard, auteur de ces études, conclue sur la nécessité d’effectuer des contrôles plus stricts quant à la qualité de l’eau et de l’air des piscines, et incite les industriels à développer des méthodes de désinfection alternatives. Par ailleurs, il invite les parents à se méfier des établissements où règne une odeur très forte de chlore.
Source : www.parents.fr

lundi 5 octobre 2009

La piscine, trop risquée ?

C’est un plaisir de barboter avec Bébé et pourtant… Selon une récente étude belge, les séances de bébés nageurs dans les piscines publiques au chlore ne seraient pas vraiment sans danger pour les bambins. Les petits ayant suivi ces cours, avant l’âge de 2 ans, souffriraient deux fois plus d’asthme et de bronchites récurrentes. D'une façon générale, leurs poumons seraient fragilisés. Ca mérite réflexion…
Source : infobebes.com

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